terça-feira, novembro 28, 2006

Millet, "Bergère et son tropeau", esquisse

Curioso efeito da intempérie: a chuva, as humidades, o suão, tudo parece fazer reviver a minha empalidecida francofilia.

Il pleut, il pleut, Bergère
(ou L'Orage)

Il pleut, il pleut, bergère,
Presse tes blancs moutons,
Allons sous ma chaumière,
Bergère, vite, allons;
J'entends sur le feuillage,
L'eau qui tombe à grand bruit:
Voici, voici l'orage;
Voilà l'éclair qui luit.

Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant ;
Prends un abri, bergère,
A ma droite, en marchant.
Je vois notre cabane...
Et, tiens, voici venir
Ma mère et ma soeur Anne,
Qui vont l'étable ouvrir.

Bonsoir, bonsoir, ma mère ;
Ma soeur Anne, bonsoir ;
J'amène ma bergère
Près de vous pour ce soir.
Va te sécher, ma mie,
Auprès de nos tisons.
Soeur, fais-lui compagnie.
Entrez, petits moutons.

Soignons bien, ô ma mère,
Son tant joli troupeau ;
Donnez plus de litière
A son petit agneau.
C'est fait. Allons près d'elle.
Eh bien ! Donc te voilà !
En corset qu'elle est belle !
Ma mère voyez-la

Soupons, prends cette chaise
Tu seras près de moi ;
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi ;
Goûte de ce laitage ;
Mais tu ne mange pas ?
Tu te sens de l'orage.
Il a lassé tes pas.

Eh bien ! Voilà ta couche
Dors-y jusques au jour ;
Sur ton front pur, ma bouche
Prend un baiser d'amour.
Ne rougis pas, bergère,
Ma mère et moi, demain,
Nous irons chez ton père
Lui demander ta main.

Fabre d'Eglantine
(guilhotinado em 5 de Abril de 1794 ou, conforme os nomes
que inventou para crismar os meses novos, a 17 de Germinal
)

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